Souvenirs et nostalgie

Par Georgika Aeby-Demeter

SULTANAT d’OMAN
La route légendaire de l’encens

Si, aujourd’hui, le Sultanat d’Oman fonde sa prospérité essentiellement sur l’or noir et le gaz, son Histoire garde à jamais dans ses veines la mémoire des fragrances d’une résine blonde inestimable perlant entre les écorces des arbres. L’encens servait alors aux cérémonies religieuses… Entrant dans la composition savante de parfums et de potions médicinales, il a écrit les premiers chapitres de la légende du pays et scellé sa fortune. Pour négocier ce bien plus précieux que l’or, Oman a dépassé ses frontières et tracé sur les mers lointaines, comme à travers les déserts, cette fabuleuse route qui demeure toujours mythique…  La Route de l’encens ! Regards.

Plaque tournante du commerce entre Orient et Occident, trait d’union entre l’Inde et l’Afrique, dès les temps anciens, Oman a cultivé sous le soleil d’Arabie, une grande tradition d’hospitalité et d’ouverture conduisant ce pays aux montagnes escarpées, au désert de dunes blondes, aux mers et plages à l’infini… à partager ses incroyables merveilles naturelles. Aujourd’hui, le Sultanat invite le touriste à découvrir sa culture et les haut-faits de son histoire qui restent partout inscrite dans la pierre et dont les héros les plus illustres sont Job et la Reine de Saba, Sinbad le marin ou Marco Polo… Engageant les visiteurs à vivre de multiples et sublimes expériences dépaysantes, dans une ambiance empreinte d’une prudence légitime en ces temps de pandémie, le Sultanat d’Oman demeure un territoire préservé tant sur le point sanitaire que politique et social. Une oasis de stabilité où retrouver les plaisirs de la détente…

Dès la plus haute antiquité, l’encens a été jugé indispensable au culte des dieux. La plupart des rituels sacrés commençaient par la fumigation, essentielle pour honorer le divin ! Toutes les grandes religions y ont eu recours : si les prêtres égyptiens brûlaient des parfums en l’honneur de Râ, les Hébreux, de leur côté, en faisaient également bon usage, de même que les Rois Mages qui offrirent la myrrhe et l’encens à l’Enfant Jésus… Ce n’est pas un hasard si Hong Kong en Chinois signifie « Port de… l’encens » : la Chine, tout comme le reste de l’Asie, utilisait des mélanges de résine constituant des variétés d’encens différents… Pour éviter tout amalgame avec d’autres rites, le culte catholique, quant à lui, allait l’adopter avec parcimonie. Et, plus tardivement…

Issu d’un arbre – le Boswellia Sacra – poussant principalement à Oman dans la province montagneuse du Dhofar, près du Yémen et, jusque dans la région désertique proche de l’Arabie Saoudite, l’encens est une résine séchée, vendue sous forme de petites perles aromatiques translucides. Posées sur des braises chaudes, dans un rituel qui remonterait aussi loin que la découverte du feu, elles exhalent des bouffées d’arôme souvent fort et entêtant. Si l’encens a perdu sa grande valeur marchande, il reste toujours présent dans les habitudes populaires omanaises et son usage est très prisé, notamment à la Mosquée. On en trouve dans les souks et sur les marchés, les blanchisseurs en imprègnent les dishdashas (les longues tenues masculines) et les femmes, leurs voiles pour se parfumer… Utilisé en onguents ou en potions aux propriétés curatives et médicinales… il aiderait à se détendre, à mieux digérer, à repousser certaines maladies et… le mauvais œil !

Les bateaux Omanais ont transporté l'encens à travers les mers Fateh Ankhayr à Sur© OT OmanAinsi, au cours de l’Histoire, l’encens a toujours été considéré comme un bien (très) précieux. S’en procurer relevait d’une véritable expédition dont la première attestée, se situe vers… 2540 ans av. J.-C. ! La « route de l’encens » fut probablement créée aux environs de 1800 av. J.-C. Arrivant aux ports d’Arabie, la route continuait par caravane dans le désert jusqu’à Pétra, Gaza et Damas ! Par voie navigable, transitant par les ports d’Egypte, il était chargé à Alexandrie…en direction de Rome ! Pour éviter les pirates, l’itinéraire changeait constamment et cherchait à contourner les régions taxant lourdement les marchands ! La lutte pour le contrôle du transport et du commerce de l’encens était âpre et relevait de vraies stratégies… Sur sa route, on répandait – déjà – de fausses rumeurs, souvent des menaces directement liées à son trafic… Avant l’heure, des fake news pour les perles de la postérité !

Nakhal Fort © OT Oman

Au Moyen Age, Oman était déjà cette nation commerçante prospère, peuple de marins audacieux et émérites qui atteignirent la Chine, l ’Amérique, ainsi que les côtes d’Afrique centrale et du Sud… Devenu un lieu d’accueil exceptionnel, désormais, le pays dévoile son histoire et ses coutumes offrant d’innombrables plaisirs à découvrir. Entre palais et bazars chatoyants, splendeurs architecturales et univers intimes, randonnée entre sommets escarpés, plongée, kitesurf, mer et étendue de sable, l’hospitalité, ici, n’est jamais un vain mot. A Mascate, la capitale, en bordure des eaux turquoise de la mer d’Oman ou dans les régions en retrait de la mouvance des activités citadines, du nord au sud, Oman propose des hébergements authentiquement luxueux et raffinés, des ambiances uniques… Restaurants gastronomiques et Spas étudiés dans les plus infimes détails vous accueillent dans un luxe hors du temps entre tendance contemporaine et tradition. A ne pas manquer.

Vols au départ de Zurich.

 

 

06 février 2021
Photos ©OT Oman et G.A.-D
Site officiel www.omanair.com/ch/en
Site officiel www.omantourisme-voyages.com/
Dhofar Dishdasha Encens Route de l'encens Sultanat d'Oman
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