Premier concert en hologramme
l’OSR fait le buzz en virtuel
Acteur culturel incontournable, l’Orchestre de la Suisse romande participe au Salon Artgenève avec une prestation musicale hors norme. Jamais présentée auparavant ! Une première avec un concert symphonique en hologramme où, sur scène, 73 musiciens de l’OSR interprètent pour l’occasion les « Tableaux d’une exposition de Moussorgski » en virtuel.
Il s’agit ici d’une véritable prouesse technique en collaboration avec l’entreprise Cybel’Art – inventeur du Icologram – un système motion picture permettant de filmer le concert et d’enregistrer les musiciens dans leurs moindres gestuelles et… silences ! Et, de les retrouver, lors d’une séance projetée – à l’envi – comme si vous y étiez… « Un témoignage qui ne vieillira pas » assure Steve Roger, directeur de l’OSR. Il ne s’agit pas de remplacer les spectacles live mais d’apporter de nouvelles possibilités de diffusion où découvrir le monde de la musique autrement.
Proposé tous les jours durant le salon à différentes heures, le concert a attiré un public de mélomanes et de curieux tous enchantés par la représentation. « Il a fallu rajouter des sièges », a informé fièrement Alain Spieser qui, après une belle carrière dans l’hôtellerie et l’Ecole Hôtelière de Genève, vient de prendre les rênes de la communication et marketing de l’OSR. Installé en une véritable salle de spectacle, l’espace accueille les visiteurs dans une semi-pénombre, spacieuse, la scène apparait nue le temps que les spectateurs prennent place. Après l’instant d’obscurité totale, le plateau réapparait, assis, occupant toute la scène, les musiciens quêtent le signal de la baguette… Et, la musique jaillit créant aux premières notes l’étonnement et l’émotion… avec le même rendu qu’en réalité !
Représentatif de cet univers pétri dans le prisme de l’art et la créativité, Artgenève accueille autour des galeries et artistes une sélection de partenaires, institutionnels ou privés parmi lesquels, dans ce foisonnement d’émotions, l’OSR est parfaitement à sa place. Par séquences, comme en une promenade sur un tapis roulant, l’ensemble de l’orchestre se déplace sur le plateau de droite à gauche et, vice-versa.Au-dessus des musiciens, sur ce fond noir immatériel qui compose le sommet de la scène, les notes de la partition apparaissent tout comme défilent ce qui ressemblerait à des kaléidoscopes. Projetant des images en noir et blanc, ils s’articulent et disparaissent au rythme du son …
Réellement magique. Cette innovation ouvre des perspectives aux expériences symphoniques nouvelles ou encore, véritablement avant-gardistes ! L’OSR n’a-t-il pas toujours été, d’avant-garde ? Son protocole relevant ici de la réalité étendue est un art numérique révolutionnaire qui marque une étape dans la manière de vivre la musique. Une expérience à suivre.
A noter une prochaine soirée Premières suisses de l’Orchestre de la Suisse romande au Victoria Hall le 2 mars 2024 avec Michael Jarrell et Peter Eötvös