Entre excellence et cool attitude
Immense succès à Genève
A petite distance de Palexpo, c’est en d’élégants salons dispersés sur les quatre étages d’une maison de maître que la Villa Sarasin a accueilli 77 marques horlogères indépendantes. Venues présenter du monde entier leurs créations et nouveautés, elles ont attiré autour de leurs éventaires, près de 10 000 visiteurs amateurs d’innovation et férus de tendances audacieuses. Un rendez-vous vers le succès. Rencontres et découvertes…
Les promesses pour la prochaine édition 2026 se sont affirmées dores et déjà radieuses, constate Christian Wipfli, Fondateur et Directeur de Time to Watches… Considérant cette année comme un tournant important, marqué par une affluence record d’exposants et de visiteurs, le futur du Salon se profile vers des perspectives heureuses. Inauguré dans les règles, en sa présence et celles des institutionnels, avec Delphine Bachmann, conseillère d’Etat du canton de Genève en charge du Département de l’économie et de l’emploi et, Michel Pomatto, conseiller administratif de la commune de Saconnex, le trio a donné le départ d’un événement partant sous de bons augures. Décontracté et joyeux.
Arrivant à la Villa Sarasin, une première enseigne au nom qui claque, court et dynamique, attire d’emblée l’attention. Wolf, un établissement dont les origines d’orfèvre et de joaillier remontent à 1834 et qui se lança dans la manufacture – nouvelle pour lors – de boîtes à bijoux allant de la pochette aux coffres-forts… grand luxe ! De l’Allemagne au Royaume Uni et de la Suède, l’entreprise familiale attaqua vite les marchés internationaux… Au fil des ans, arrivant à la 5e génération, la fratrie Wolf, imagine pour ses clients collectionneurs et, les importantes maisons horlogères, des coffrets avec un système de remontoirs automatiques pour montres mécaniques. Et, pour honorer leur héritage et, sa continuité fastueuse, la marque lance Wolf, un premier garde-temps… présenté au Salon !
Rendant hommage à Vienne, inspirée du modernisme autrichien – entre design et architecture – une marque qui s’était mise en sourdine change d’orientation après 100 ans d’existence. Design et sophistiquée, La Vienna, la nouvelle création Carl Suchy & Söhne a présenté en première mondiale à Time to Watches une fabuleuse collection horlogère de 50 pièces… Allant à l’essentiel, La Vienna séduit par une simplicité complexe. Plus qu’une montre, c’est une œuvre d’art, un lien magique entre passé et présent ! Autrement remarquées, vintage en diable et étonnantes, les horloges fabriquées par NixieFab, une marque française misant, également, sur la nostalgie. Le principe rappelle les éclairages d’antan où un set de tubes – de style néon ? – scintille en forme de chiffres sous une cloche de verre. Emettant une lumière vacillante, l’ensemble indique l’heure dans un halo de charme rétro ! Très appréciées, ces créations exclusives font aujourd’hui preuve d’un savoir-faire allant jusqu’à régler alarme et date … Etonnant !
Au chapitre des récits et narrations soulevant le pan de l’histoire de l’univers mythique de l’horlogerie, exposant pour la première fois à Genève avec les marques indépendantes, Dennison, revient sur le devant de la scène. Prêt à séduire et rattraper le temps perdu et les cœurs de fervents amateurs. Connue jadis pour sa trajectoire radieuse, la collection A.L.D. s’annonce avec un look élaboré entre tradition et design, exprimés par un savoir-faire de grande classe, so british… et cool ! Fondée en 1871, la maison qui avait arrêté un temps sa production revient plein de fougue honorer, aujourd’hui, son héritage. Inspirée d’une époque où le style prévalait sur l’ostentatoire, animée par un mouvement suisse à quartz, la montre Dennison arbore des proportions harmonieuses avec des cadrans jouant, pour certains, sur les couleurs chatoyantes de pierres semi-précieuses… Un retour bien mérité !
On aimerait les citer toutes, ces marques riches en vécus hasardeux se pliant à cette adjonction que les entreprises chérissent et tentent d’adopter de nos jours avec énergie : «Let’s think out of the box ! ». Misant sur l’originalité à fond ou caressant les souvenirs et émotions des heures passées que le temps ne ramènera jamais ! Hommage à Wire Art Switzerland de Sainte Croix (ré)utilisant des entrelacs de fils d’or 25 micron – produits par des machines de micro-technologie récupérées en fin de vie – pour personnaliser, entre autres, les cadrans de montres par des ornements délicats et sophistiqués, des œuvres tissées uniques. Et, exemplaires. A mentionner dans un tout autre registre, l’étonnant Tsar Bomba aux lignes atomiques… qui s’affirme en un pur témoignage d’audace contemporaine et d’interchangeabilité. Ici lunette, couronne et bracelet relèvent des choix de l’acquéreur… Feel free, une liberté largement revendiquée…