Sufi’s Saraband a affiché complet
en deux soirées inoubliables
C’est une farandole mystique inspirée par la musique et la poésie persane où la danse soufie, celle des derviches tourneurs, rapproche corps et âme en une quête spirituelle absolue. Sous l’égide de Keyvan Chermirani, compositeur et directeur artistique de l’ensemble Modal Experience, une programmation de Leonardo García Alarcón, à la tête de la Cité Bleue. Une sublime découverte ! Un immense succès.
En première exclusive, mettant en présence traditions musicales orientales et expressions baroques occidentales, la création propose une ambiance résolument originale. Un spectacle à nul autre pareil en un dialogue sonore audacieux et raffiné… Là où la figure masculine est de rigueur, la danseuse Rana Gorgani s’impose et séduit par sa grâce intemporelle… Tournant sur elle-même, faisant virevolter sa longue jupe traditionnelle en vagues continues, dans un rythme hypnotique, son mouvement relève d’une ardeur religieuse. La rapprochant du divin…Le public va également à la rencontre des textes de Forough Farrokhzad, plume féminine et figure engagée de la poésie contemporaine mise en regard avec les vers de Rûmi, poète soufi icone du XIIIe siècle.
A des époques éloignées, deux tempéraments s’exprimant librement célèbrent ici dans un même élan passionné et sensuel, l’amour et le désir… Osé et envoûtant comme Shams de Tabriz le mentor et initiateur spirituel de Rûmi !
Accompagnant la voix captivante d’Aida Nosrat, – archiluth, clavecin, lyra, santour, zarb, daf et, autres percussions – autant d’instruments traditionnels adaptés aux divers registres, n’ont pas manqué de subjuguer les spectateurs. Partageant respectivement la scène, Thomas Dunford, Violaine Cochard, Sokratis Sinopoulos, Bijan et Keyvan Chermirani, tous les musiciens avec l’incomparable directeur de The Model Experience Ensemble. Sufi’s Saraband s’exprime porté par une expression musicale vibrante empreinte de liberté et d’improvisation, tout en sacrifiant scrupuleusement aux codes stricts mixant Orient et Occident. Baham Panahi s’en inspira pour animer la scénographie sur le grand écran surmontant le plateau.
Accompagnant le concert de ses calligraphies il a utilisé – trésor de la culture arabo-persane – la magnificence de l’alphabet, pour révéler au public son immense talent de musicalligraphe. Deux soirées pur enchantement…





