entre la verte Cordillère
et les plages caribéennes
Il existe – de par le monde – quelques adresses que les voyageurs privilégiés voudraient bien garder secrètes : lodges luxueux en Afrique ou aux Emirats, bungalows de rêve en Asie ou en Polynésie. Perché sur les Andes colombiennes, El Nido del Condor fait partie de cette liste exclusive.
Retraite. S’il ne fallait choisir qu’un hôtel colombien, c’est peut-être celui-ci, perché à près de 2.340 mètres d’altitude sur un plateau que l’on atteint par une télécabine rudimentaire, ou alors à cheval ou à pied sur des sentiers escarpés. Difficile d’imaginer que l’on trouvera à l’arrivée un éden écologique dédié au glamping le plus prestigieux. Ce luxe a un prix, évidemment, que les passionnés d’ornithologie sont prêts à payer pour observer le couple de condors survolant le site, alors que les naturalistes s’émerveillent d’une flore merveilleusement riche et préservée.
Confort. Les hôtes d’El Nido ont le choix entre des tentes ou des cabanons installés comme les suites d’un palace : literie au top, âtre rappelant celui d’une yourte, cabinet de toilette parfaitement équipé, décorum de rêve, alimentation électrique fournie par des panneaux photovoltaïques. On voudrait bien venir ici pour se déconnecter de toutes les contraintes du monde extérieur, mais un wifi performant permet aux inconditionnels de demeurer branchés, alors qu’ils devront se passer de télévision.
Philosophie. Luis est attaché à l’entretien de ce vaste domaine où l’on ne se contente pas de protéger les espèces – parfois endémiques – de la faune et de la flore. « Nous nous appliquons à implanter de nouveaux végétaux susceptibles de profiter d’un terreau volcanique incroyablement fertile. Le but est d’enrichir la diversité naturelle en visant un bon équilibre. Bien entendu, nous n’utilisons que des méthodes de culture biologiques ».
Gastronomie. Les produits de ce vaste potager profitent à la cuisine de l’hôtel, dont les mets surprennent par leur raffinement et leur diversité. A mentionner, en plus, de subtils jus de fruits – une caractéristique de l’offre colombienne en général – qui, ici, révèlent toutes les saveurs de la papaye, de la goyave, de l’ananas et des baies…
Exploration. La diversité des paysages caractérise la Colombie, ou l’on peut alterner de la forêt tropicale aux plages caribéennes, en passant par des zones désertiques colorées. Ici, ce sont les panoramas andins qui ravissent les voyageurs, comme le patrimoine architectural colonial. Perché à 1730 m d’altitude à la pointe sud de la cordillère orientale, San Agustín n’est pas qu’un accueillant village traditionnel, c’est aussi un territoire idéal pour la pratique du rafting à sensation forte sur le Rio Magdalena. A pied, à vélo ou à cheval, les possibilités de randonnée semblent illimitées.
Folklore. Forcément, les plus motivés à promouvoir le tourisme local vous parleront du voisin village de Silvia et de son marché autochtone tenu quotidiennement – mais surtout le mardi – par les indigènes Guambianos. Leurs tenues nous paraissent bien folklorique : hommes et femmes portent le vêtement traditionnel composé d’une longue jupe de couleur mauve bordée de rouge, une sorte de poncho, une écharpe aux rayures colorées et un chapeau melon noir. C’est évidemment davantage en raison de ses paysages que de son costume traditionnel qu’on appelle Silvia « la Suisse des Amériques ».
Sécurité. « Mais vous ne craignez pas de vous faire enlever ou détrousser ? », question récurrente lorsque vous évoquez un projet de voyage au pays de Botero et Shakira…Difficile de pourfendre les idées reçues. Le marketing a-t-il raison d’affirmer que la destination est actuellement sans soucis ? De fait, la situation est désormais stabilisée et on peut explorer les zones touristiques sans danger…à l’exception de certains traquenards pouvant survenir de manière ponctuelle – ici comme ailleurs – surtout si l’on s’expose inconsidérément. Les Colombiens n’usurpent pas leur réputation de gentillesse.
Y aller. La destination attire de plus en plus de Suisses. Une tendance qui a encouragé Edelweiss à relier Zurich à Bogota et Carthagène. De son côté, TPT développe des circuits personnalisés.